Les saignements post-accouchement

Les lochies, les saignements de l'après-accouchement

Ça y est : l’enfant tant attendu pendant neuf mois est enfin là ! Après trois trimestres de grossesse, durant lesquels l’embryon puis le fœtus se sont développés progressivement dans le ventre maternel, le nouveau-né est arrivé. Parents et bébé se découvrent. Vient alors le temps de l’après-naissance. C’est le grand bouleversement pour toute la famille, spécialement pour la maman. Cette phase qui suit directement la mise au monde s’appelle le « post-partum », ou les « suites de couches ». Une découverte totale pour celles qui accouchent pour la toute première fois ; une expérience toujours unique en son genre pour celles qui sont déjà mères. De nombreux phénomènes à la fois physiques et psychologiques marquent cette période postnatale. C’est le cas des « lochies ». Ces saignements qui surviennent juste après l’accouchement, et durent généralement quelques semaines, sont typiques du post-partum. Mais de quoi s’agit-il exactement ? Et comment les gérer au mieux avant la reprise du cycle menstruel et le retour de couches ?

Qu’est-ce que les lochies ?

Les lochies : définition

Les lochies désignent les pertes vaginales qu’ont les femmes à la suite d’un accouchement. Elles correspondent à l’évacuation, par le vagin, des résidus internes de la grossesse. Elles sont constituées principalement : 

  • de sang ;
  • de débris de placenta et de muqueuse utérine, aussi appelée endomètre ;
  • et de liquide lymphatique. 

En effet, lors de l’accouchement, une fois le bébé né et le cordon ombilical coupé, le placenta est naturellement expulsé du corps maternel. C’est ce qu’on appelle la délivrance. Le placenta est un organe temporaire assurant les échanges (d’eau, de nutriments, d’oxygène, de déchets, d’hormones, d’anticorps) entre la mère et le fœtus tout au long de la gestation. C’est une sorte de poche plate très riche en vaisseaux sanguins. Il est attaché à l’utérus en un point précis à partir duquel il grandit pendant la grossesse : là où l’ovule fécondé est venu fusionner avec l’endomètre lors de la nidation. Au moment de la délivrance, dans les 30 minutes maximum suivant la naissance, le placenta se détache de l’utérus. Au point de rupture, les vaisseaux sanguins cassent et une plaie s’ouvre sur la paroi utérine. Les lochies résultent de la formation puis de la cicatrisation dans le temps de cette plaie. C’est pourquoi elles sont un mélange de sang – liquide ou coagulé sous forme de caillots –, de déchets placentaires et utérins et de substances aux propriétés cicatrisantes. 
  
Ces écoulements postnataux se produisent aussi bien pour les accouchements par voie basse que pour les accouchements par césarienne. 

Combien de temps durent les saignements après l’accouchement ?

Les lochies diffèrent fortement d’une femme à l’autre. Dans le cas général et en l’absence de complications, elles commencent après l’accouchement, tout de suite après la délivrance ou dans les quelques heures qui suivent. Elles durent ensuite jusqu’à ce que la paroi utérine cicatrise complètement, ce qui prend plus ou moins de temps selon les cas. Il faut en moyenne 3 à 4 semaines pour que les lochies prennent fin. Mais il est tout à fait fréquent qu’elles se poursuivent jusqu’au retour de couches, soit 6 à 8 semaines après la naissance (sans allaitement maternel).

Ne pas confondre lochies et retour de couches

Les lochies ne sont pas des règles. Ce sont bien des pertes sanguines, mais elles ne sont pas liées au cycle menstruel. Celui-ci ne reprend pas tout de suite après la naissance. La réapparition des menstruations survient en moyenne 6 semaines après l’accouchement (lorsqu’il n’y a pas allaitement au sein). C’est ce qu’on appelle le retour de couches. Entre la naissance et le retour de couches, c’est la période du post-partum, aussi connue sous l’appellation de « suites de couches ». Cette phase de transition correspond finalement au temps moyen nécessaire au corps féminin pour retrouver son état initial d’avant grossesse. Les lochies sont donc habituellement présentes pendant une première grosse moitié du post-partum.

À quoi ressemblent les lochies ?

La quantité et l’aspect des lochies varient tout au long de leur manifestation. En général, durant les 3 à 4 premiers jours, elles sont très abondantes et dites « sanglantes », soit d’un rouge vif, souvent accompagnées de caillots plutôt volumineux. Ensuite, leur flux diminue et leur coloration change progressivement. Entre 5 jours et 2 semaines après l’accouchement, les pertes s’éclaircissent : elles deviennent marron clair. Après environ 2 semaines, elles passent au blanc jaunâtre.1   

Les lochies sont-elles douloureuses ?

Dans les premiers jours post-accouchement, les lochies s’accompagnent de ce qu’on appelle les « tranchées ». Ce sont des contractions de l’utérus, différentes des contractions de travail. Elles sont normalement moins intenses, mais certaines femmes peuvent souffrir des crampes et douleurs occasionnées. 
Les tranchées ont une triple utilité. Tout d’abord, elles limitent les risques d’hémorragie en comprimant les vaisseaux sanguins rompus lors du décollement placentaire. Ensuite, elles accélèrent l’écoulement et l’expulsion des lochies, facilitant le nettoyage interne. Enfin, elles permettent à l’utérus de reprendre petit à petit sa taille et sa position d’origine. 
Souvent, c’est lors de la tétée que les tranchées se font sentir. En effet, l’hormone permettant l’éjection du lait, l’ocytocine, stimule leur déclenchement. Ainsi, le fait d’allaiter bébé raccourcit en général la durée des lochies. 

Comment gérer au mieux les lochies ?

Parler du post-partum au personnel médical et à l’entourage 

À plusieurs titres, la grossesse puis la naissance sont des évènements de grande ampleur, particulièrement marquants. L’après-accouchement l’est tout autant. La gestion de cette période n’est pas toujours facile pour les mamans, accaparées par bébé, troublées par les nombreux changements physiques et psychologiques qui s’opèrent en elles, fatiguées par tout ceci. De plus, elles sont parfois gênées de partager leurs ressentis et leurs troubles intimes, ou même honteuses de poser des questions qui leur semblent bêtes. Pourtant, les professionnels de santé sont là pour ça ; ils en ont l’habitude. De même, les proches, notamment celles qui font déjà l’expérience de la maternité, peuvent être d’une aide précieuse pour vivre cette période plus sereinement. Ne pas hésiter donc à parler des symptômes du post-partum, y compris des lochies, pendant le séjour à la maternité et une fois rentrés à la maison. 

Porter des protections adaptées aux saignements post-partum

Durant cette période si spéciale qu’est l’après-accouchement, se sentir bien, à la fois dans son corps et dans sa tête, est un indispensable. Pour cela, il est important de choisir les protections hygiéniques adaptées à la situation. Une option saine, rassurante et jolie : les sous-vêtements menstruels Perdième. À utiliser en remplacement ou en complément des serviettes périodiques et des culottes filet données à la maternité, souvent inconfortables et disgracieuses. En coton certifié GOTS, ils sont doux pour la peau et limitent les risques d’infection. Capables d’absorber l’équivalent de plusieurs tampons – 2 à 3 pour les culottes menstruelles et 3 à 4 pour les shortys menstruels, ils assurent efficacité et praticité, pour un post-partum sans débordements !   

Prendre soin de soi

Après neuf mois d'attente, l'arrivée du bébé est le plus souvent très attendue. L'excitation de la découverte du nouveau-né ainsi que l'ensemble des activités liées à son arrivée, font que de nombreuses mamans ont tendance à s'oublier. Pourtant il est indispensable de prendre soin de soi pour récupérer après l'accouchement et retrouver peu à peu son équilibre féminin. Avec Miyé, nous avons imaginé un coffret post-partum permettant de réduire les symptomes pas très glamour liés au postpartum : lochies, perte de cheveux, tensions mammaires ou encore sécheresse vaginale... Il n'y a pas que bébé qui devrait recevoir des cadeaux, la maman aussi mérite qu'on la gâte! 

Consulter en cas de doute

Les saignements utérins liés à une naissance sont à surveiller avec attention. Une hémorragie du post-partum peut avoir lieu aussitôt après la délivrance ou pendant les 24 heures suivantes. Ensuite, des pertes de sang excessives peuvent se produire jusqu’à un mois après l’accouchement.2 Il est impératif de consulter un médecin ou une sage-femme en cas de symptômes préoccupants tels que : 

  • des saignements persistants et de plus en plus importants ;
  • une fièvre de 38 °C ou plus ;
  • des douleurs abdominales intenses ;
  • des lochies qui sentent très fort ; 
  • des maux de tête sévères, des vertiges ou un changement soudain de vision. 

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Comprendre ce que « lochies » signifie et implique : un bon point pour un futur accouchement ou un soulagement d’enfin comprendre les conversations des ami(e)s avec enfant(s) ! 

Pour prolonger la lecture : 

 

Écrit par cd

 

Sources : 

  1. Moldenhauer, J. S. (2022, avril 5). Présentation du post-partum. Manuels MSD pour le grand public. 
  2. Moldenhauer, J. S. (2022, avril 5). Saignement excessif de l’utérus pendant l’accouchement. Manuels MSD pour le grand public.