Stop au  "summer body", place au "body positive" !

Focus sur les jambes de différentes femmes

L’été est là et qui dit saison estivale dit soleil, chaleur, vacances, plage, farniente, apéro… Mais également "summer body", et toutes les injonctions à la (prétendue) perfection physique qui vont avec. Dans les magazines féminins et dans la publicité se multiplient les conseils pour obtenir un ventre plat en 30 jours, les promotions pour les crèmes « anti-cellulite » ou pour les compléments alimentaires « détox » promettant la parte miraculeuse des fameux « kilos en trop ». Le « summer body », que l’on pourrait traduire par « le corps parfait pour l’été », constitue une véritable pression pour les femmes et contribue largement à instituer les normes de beauté imposées par la société. 

Alors, en cette saison estivale, on aimerait lutter contre ces diktats et vous parler « body positive » !

 Le « summer body » : une source de complexes dangereuse pour les femmes 

Selon une enquête menée par l’Ifop en 2013 auprès de 1 000 femmes, 43 % déclarent modifier leur alimentation à l’approche de l’été pour atteindre l’objectif du fameux « summer body » (1). D’après une autre étude, plus récente, publiée en 2020 par l’application Feeleat, 69% des Français ressentent une pression médiatique à perdre du poids avant l’été (2).  Et sur la plage, ce sont six femmes sur dix (61%) qui se sentent mal à l’aise en maillot de bain, les plus complexées étant les femmes en surpoids (78%). 

Derrière cette tendance du « summer body », il y a l’idée selon laquelle le corps doit être mince, lisse, hâlé, sans vergetures ni cellulite : un corps féminin uniformisé selon les standards de beauté. Ces nombreuses injonctions sont intériorisées et l'arrivée des premiers rayons de soleil apparaît alors pour beaucoup de femmes comme une période anxiogène. En effet, la confiance en soi est mise à rude épreuve au nom d’un idéal de beauté, dans une société où l’apparence physique est une valeur fondamentale. 

Mais cette glorification du « corps parfait » n’est pas sans danger pour la santé physique et mentale. Entre les restrictions alimentaires, les régimes et le sport à outrance, vouloir maigrir rapidement pour atteindre l’objectif « summer body » peut engendrer de réels problèmes de santé tels que des troubles du comportement alimentaire (TCA), un mal-être général ainsi que des blessures dues aux challenges sportifs intensifs sans avis professionnel. 

Instagram et le culte de la minceur 

L’étude menée par Feelat, mentionnée précédemment, révèle également que 86  % des personnes interrogées estiment que les réseaux sociaux et les médias sont à l’origine de cette pression liées aux normes. D’ailleurs, depuis 2017, la législation impose désormais la mention « photo retouchée » pour les images à caractère commercial. 

Sur le réseau Instagram, qui compte près d’un milliard d’utilisateurs, cette représentation du  « corps parfait » est omniprésente. On retrouve par exemple le « summer body challenge » ou encore le « bikini body guide » : des programmes intensifs de musculation dont l’objectif est d’obtenir, en un temps record, un corps svelte et sculpté pour l’été. On retrouve aussi des photos d’influenceuses ou de mannequins affichant des abdos sculptés, sans poils ni cellulite. Mais sur ce réseau social, ce n’est qu’une vision déformée de la réalité qui se donne à voir car, bien souvent, les photos publiées sont retouchées, ou modifiées par les filtres et les poses sont travaillées pour apparaître plus mince. Nous passons en moyenne 1 h 30 chaque jour à scroller sur Instagram et nous sommes constamment confrontées à ce culte de la minceur (3). Le désir de se comparer l’emporte parfois et l’estime de soi en prend un coup. 

Chez Perdième, nous pensons qu’il est primordial de lutter contre ces diktats. Sur nos réseaux sociaux, nous cherchons donc à représenter au mieux la diversité des corps féminins. Pour ce faire, nous ne retouchons pas nos photos et nous faisons appel à des femmes de notre communauté, mannequins d'un jour, à travers l'organisation de shootings participatifs

 Un « happy body » plutôt qu’un « summer body » 

L’été n’est pas synonyme de minceur : pas besoin d’être svelte ou parfaitement épilée pour aller profiter de la plage. Que l’on fasse une taille 36 ou une taille 46, qu’on ait de la cellulite ou des poils, on a toutes un « summer body ». Il est nécessaire de déconstruire les normes de beauté autour du corps féminin et d’aborder avec bienveillance son rapport au corps en s’accordant du temps pour prendre soin de soi. Cela peut se faire à travers des petits gestes à inclure dans sa routine au quotidien : un bon massage, une séance de yoga ou de méditation ou tout simplement porter des tenues qui boostent notre estime de soi. 

On en profite aussi pour vous partager quelques comptes Instagram engagés qui apporteront une dose de positivité et de self-love dans votre feed :

 

Écrit par Inès Perrein

 

Sources :

(1) https://www.ifop.com/wp-content/uploads/2018/03/2273-1-study_file.pdf

(2)  https://www.feeleat.fr/enquete/summer-body-les-resultats-de-notre-enquete/

(3) https://fr.statista.com/infographie/18995/temps-moyen-passe-sur-les-reseaux-sociaux-par-pays/